Les réseaux sociaux et le FLE

język francuski dla nauczycieli i uczniów
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Czy media społecznościowe mogą pomóc na lekcji języka francuskiego?

dr Karolina Wawrzonek

 

De nos jours tous les apprenants ainsi que leurs enseignants sont des utilisateurs quotidiens des réseaux sociaux et restent connectés pendant la plupart de leurs journées. Facebook, Instagram, Snapchat, Tiktok sont des applications dont les icônes figurent sur tous les écrans de nos smartphones. Pourquoi ne pas profiter de cette situation et ne pas utiliser ces plateformes en classe de FLE ? Les élèves, s’y débrouillent souvent beaucoup mieux, ce qui leur donne un grand avantage sur leur professeur et peut jouer un rôle important dans leur engagement au cours de langue.

Lamia Boukhannouche, dans son article conçu pour le site La boîte à outils pédagogiques, énumère deux facteurs importants pour une bonne leçon de FLE que l’on peut obtenir grâce à l’utilisation des réseaux sociaux en classe : l’esprit de collaboration et celui de partage. Ces deux facteurs sont des ingrédients indispensables dans la communication aussi bien orale qu’écrite que nous avons souvent du mal à exiger de nos apprenants. L’introduction des réseaux sociaux comme supports pédagogiques devrait alors non seulement inciter nos apprenants à communiquer en français de manière plus naturelle et spontanée mais aussi les mettre dans un milieu sécure qu’ils connaissent déjà très bien.

 

Selon Karla Becerra Urena (2016) dans l’enseignement et l’apprentissage des langues et cultures on prône déjà depuis un certain temps deux approches : l’approche communicative et l’approche constructiviste. La première met en valeur les compétences que l’apprenant préfère développer qui lui serviront surtout à la communication, donc il y est crucial que l’apprenant gagne son savoir langagier assisté d’un partenaire ou partenaires avec qui il pourra échanger des informations. La deuxième repose sur le fait que l’apprentissage est une activité plutôt sociale qu’individuelle et que l’apprenant acquiert son savoir de manière plus efficace quand il travaille en groupe. Les réseaux sociaux sont alors un très bon moyen pour inspirer d’un côté le travail collectif, qui s’y fait de manière spontané, et de l’autre la communication qui y joue un rôle  prépondérant.

 

La question qui se pose tout de suite dans la tête des enseignants est comment faire entrer les réseaux sociaux dans nos classes de FLE ? C’est un milieu naturel pour nos apprenants, certes mais comment les convaincre de nous faire entrer dans leur univers virtuel qu’ils ne veulent pas toujours partager avec nous.

 

Pour éviter cette sorte d’obstacles nous pouvons commencer par proposer aux élèves une petite enquête dans laquelle ils exprimeront leur souhaits concernant l’utilisation d’une application concrète. S’ils se mettent d’accord que c’est leur milieu privé et ils n’ont pas envie de nous faire accéder à ce monde, nous pouvons nous servir des applications comme google Classroom ou Microsoft teams, que nous utilisons tous les jours pendant nos cours et y créer un espace de communication, dans la partie flux, où nous partageons les informations, les devoirs, etc. comme c’est le cas sur Facebook, Instagram ou autres. C’est un endroit qui semble parfait pour partager des photos, des documents crées par nos élèves, pour y introduire un chat de groupe à un sujet donné. À commencer par les sujets les plus banals, que nous pouvons travailler à partir du premier cours, comme présentation de sa personne, de ses intérêts, accompagnée d’une photo.

Nous pouvons procéder de même avec les descriptions des personnes, des animaux, des objets, etc. Il serait aussi intéressant de présenter aux élèves une photo/ une image/ une histoire qui récapitule le sujet discuté pendant le cours et leur demander d’exprimer leur opinion là-dessus. L’avantage que ce type d’échange a sur un texte traditionnel, écrit par l’apprenant sur un bout de papier, c’est qu’ici tous les apprenants sont invités à voir la description et la photo et à les commenter. D’où on peut s’attendre à une réflexion plus approfondie de la part de l’apprenant sur le contenu (alors à un nombre réduit des erreurs, un vocabulaire plus adéquat). Cette situation de communication devrait aussi provoquer chez d’autres élèves une envie de commenter les descriptions ce qui mène à une situation très authentique voire désirable dans le contexte d’apprentissage d’une langue étrangère. Il est tout de même important que l’enseignant fournisse aux apprenants des expressions servant d’habitude à commenter les entrées ou les photos sur les réseaux sociaux pour qu’ils puissent le faire de façon véritable. Il serait donc pertinent que le professeur prépare en avance la liste de telles expressions le plus souvent utilisées mais aussi des sigles utilisés souvent dans la communication écrite (p.ex. : mdr pour ‘mort de rire’ ou  gtm pour ‘je t’aime). 

 

Toutes les productions écrites de nos apprenants accumulées dans le même endroit facilitent aussi un travail postérieur avec les erreurs commises dans ces productions. Si nous demandons à nos élèves de concevoir leurs textes en classe, sans qu’ils aient recours à des outils numériques de correction, nous aurons affaire à un mini corpus de nos apprenants qui nous permet de comparer et regrouper les erreurs qui se répètent dans leurs travaux et qui nous signalent les questions à retravailler.

En introduisant ce type d’activités il ne faut surtout pas oublier que l’opportunité de donner des commentaires à des travaux de leurs collègues de classe peut entraîner chez les apprenants des comportements négatifs. Pour les anticiper il serait bien de préparer avec eux le guide de bons comportements sur les réseaux sociaux de classe.

Karolina Wawrzonek dr Karolina Wawrzonek – starszy asystent w Instytucie Romanistyki UW, od ponad 20 lat lektorka j. francuskiego, opiekunka staży metodycznych, autorka licznych materiałów dydaktycznych, webinariów dla nauczycieli, współorganizatorka Olimpiady Języka Francuskiego, konsultantka zewnętrzna CKE, egzaminatorka DELF Junior.